En plein essor immobilier et pour lutter contre le réchauffement climatique, la ville de Vienne a annoncé que 80 % des logements construits à partir de 2020 ne seront pas autorisés à installer des chaudières fonctionnant aux énergies carbonées.
Parmi les pays d’Europe, la municipalité dispose de l’un des plus grands réseaux de chauffage urbain. Celle-ci voudrait donner la priorité à l’utilisation de ce mode de chauffage tout comme les énergies renouvelables, notamment la biomasse ou le solaire.
Seuls les 20 % du futur parc immobilier pourront utiliser des énergies carbonées. Il s’agit principalement des logements situés dans les zones où il n’est pas envisageable de recourir à l’utilisation de ces alternatives.
Vienne est une ville de 1,9 million d’habitants. Chaque année, environ 10 000 logements sont construits dans la ville. Selon l’évaluation de la municipalité, d’ici 2030, cette mesure permettra de diminuer les émissions nocives estimées à 112 000 tonnes.
Le réseau de chauffage urbain de Vienne alimente actuellement, en électricité et en eau chaude, un tiers des ménages de la ville, soit 70 % des logements nouvellement construits.
Selon l’opérateur Wien Energie, l’efficacité énergétique du réseau de chauffage urbain de Vienne dépasse de 75 % celle des chauffages collectifs ou individuels classiques. À noter que le réseau est principalement alimenté par la chaleur récupérée depuis les unités de production d’électricité ou d’industries.