À Roquebrune, dans les Alpes-Maritimes, l’écoquartier Cap Azur illustre parfaitement le concept de réseau de chaleur. Ce quartier est connecté à un réseau de chaleur qui tire son énergie d’une station d’épuration. Le réseau de chaleur, aussi connu sous le nom de « chauffage urbain », est un système de chauffage centralisé à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. Il comprend une unité de production de chaleur commune à différents logements ou bureaux et des canalisations qui diffusent cette chaleur vers ces points de consommation.
Le cœur d’un réseau de chaleur est son unité de production, qui peut être une centrale géothermique, une usine d’incinération d’ordures ménagères, une chaufferie, et plus encore. Cette unité produit de la chaleur qui est transmise à un fluide caloporteur, généralement de la vapeur ou de l’eau chaude. Ce fluide circule via un réseau de canalisations dites « primaires » jusqu’à des sous-stations situées au pied de chaque bâtiment connecté au réseau. Une fois que le fluide a transmis sa chaleur à ces sous-stations, il retourne à l’unité de production, permettant ainsi au réseau de fonctionner en boucle.
Chaque sous-station joue un rôle crucial en transférant la chaleur du réseau primaire à un autre réseau de distribution, dit « secondaire », grâce à un échangeur de chaleur. C’est cet échangeur qui répartit la chaleur entre les différents logements ou bureaux. Le gestionnaire de cette sous-station peut être le responsable de l’immeuble ou le gestionnaire du réseau de chaleur, qui peut être une collectivité territoriale ou un opérateur privé. En France, fin 2022, 946 réseaux de chaleur étaient en service, raccordés à 47 380 bâtiments. À noter qu’il existe également 40 « réseaux de froid », conçus pour fournir du froid.