Dans l’Union européenne, le chauffage des bâtiments représente une part importante des consommations énergétiques. L’enjeu est que les solutions de chauffage disponibles sur le marché étaient essentiellement axées sur le rendement et leur coût. Pourtant, il ne faut pas négliger l’environnement, et c’est notamment pour cela que le chauffage urbain 2.0 est désormais devenu un sujet d’actualité.
La protection de l’environnement doit aller de pair avec la stimulation de l’économie. Pour atteindre l’objectif de réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050, l’isolation totale des bâtiments ne suffit plus. Cette mesure, bien que souvent couteuse, permet d’atteindre un certain niveau d’efficacité énergétique pour les constructions neuves, mais le problème est de nos jours plus vaste. Il faut également mettre en avant la lutte contre le changement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, il faut se concentrer davantage sur les possibilité d’amélioration de notre résilience au climat, tout en diversifiant les activités économiques et en créant des emplois bien rémunérés.
Le chauffage urbain se présente comme un moyen pratique et durable pour récupérer de l’énergie. De nombreux pays comme la Suède, l’Espagne et la Turquie ont déjà adopté des solutions de chauffage urbain 2.0. Celles-ci visent à recycler le surplus de chaleur généré par les installations industrielles. Au lieu d’être gaspillée inutilement, cette chaleur peut donc être utilisée – associée ou non à celle issue des autres sources renouvelables telles que la biomasse, la géothermie, etc. – pour chauffer les maisons.
De tels projets ont été déjà testés par des chercheurs européens dans le cadre du projet CITyFiED. Celui-ci vise à développer une stratégie reproductible, systémique et intégrée pour adapter les villes européennes et les écosystèmes urbains à la ville intelligente du futur. CITyFiED est une entreprise cofinancée par l’Union européenne et dirigée par la Fundación CARTIF, basée à Valladolid. Le consortium comprend actuellement 18 partenaires originaires d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne, de Suède et de Turquie.